Affichage des articles dont le libellé est Le Mystère Angèle Donnadieu. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Le Mystère Angèle Donnadieu. Afficher tous les articles

"Le Mystère Angèle Donnadieu", un polar... du terroir !


Du roman du terroir au polar du terroir


Un roman policier aux accents auvergnats


Par Laure Guymont


On connaissait déjà les "romans du terroir", une appellation un peu terreuse, légèrement péjorative, qui nous donne l'image d'une fiction aux consonances terriblement rurales...
Pourtant, le roman du terroir, c'est aussi l'héritage d'un patrimoine, la tentative de sauvegarde d'une culture folklorique et locale, une identité en quelque sorte, un retour aux sources et c'est bien ce qui m'a plu.
J'avais envie de sortir du polar hybridé thriller, à l'intrigue immanquablement empêtrée dans la toile, de la mouvance scandinave qui colonise les étagères des librairies, bref, d'écrire quelque chose de différent. Alors j'ai envoyé mes personnages en 1949, bien loin des réseaux sociaux et autres solitudes collectives, en plein cœur de mon Auvergne sauvage et méconnue.

"Le Mystère Angèle Donnadieu", le premier "polar du terroir" est né, avec son lot de superstitions et de croyances ancestrales, sa nature grandiose et tout ce qui en donne la couleur si particulière.


Laure Guymont auteure du polar Le Mystère Angèle Donnadieu
Le Mystère Angèle Donnadieu,
un polar du terroir
Voici ce que raconte le résumé en quatrième de couverture :
"Au fond, on ne savait rien de la petite Donnadieu. Lorsqu’elle est arrivée au pays, en mai 1949, on s’en méfiait. On aurait préféré qu’elle aille promener ailleurs ses mines et ses souliers de ville, mais on ne lui voulait pas de mal.  Pourtant elle est morte, assassinée sur la scène de la Scala à Ambert…
La police de Clermont a arrêté le coupable : une affaire rondement menée… Sauf que certains détails, sans rapport direct avec le meurtre, soit, ont été évincés et que l’inspecteur Fayet n’aime pas ça. Chaque élément doit trouver sa place, sa logique, c’est dans sa nature… Pourquoi une orpheline de 19 ans contracterait une dette pareille ? D’où tenait-elle ses manières bourgeoises ? Pourquoi Ambert ? Autant d’énigmes que l’insubordonné inspecteur compte bien résoudre, quoi qu’il en coûte…"


Où l'acheter :
  • A la Fnac :
https://www.fnac.com/SearchResult/ResultList.aspx?SCat=0%211&Search=le+myst%C3%A8re+ang%C3%A8le+donnadieu&sft=1&sa=0
  • Sur Amazon :
www.amazon.com/author/laure-guymont
  • Chez l'éditeur :
https://www.edilivre.com/le-mystere-angele-donnadieu-laure-guymont.html/


Vous pouvez également le commander chez votre libraire habituel en communiquant les infos suivantes :
Titre : Le Mystère Angèle Donnadieu
Auteur : Laure Guymont
ISBN : 9782414193233



Contes et légendes d'Auvergne : la Galipote

Contes et légendes d'Auvergne : la Galipote


La légende de la Galipote remonte à la nuit des temps. Elle s'étend de l'Auvergne, au Sud-Ouest de la France et revêt selon les régions, des aspects différents.
Dans le roman policier "Le Mystère Angèle Donnadieu" c'est la version que me racontait ma grand-mère à la veillée qui s'exprime : celle qui existe seulement dans le Livradois-Forez.

A cet endroit, hérissé de forêts épaisses, la Galipote n'est pas un loup-garou, comme dans la plupart des autres régions, mais une créature polymorphe, qui prend le plus souvent l'apparence d'une vielle dame, ramassant des branches dans la forêt pour alimenter son feu.

Le bois des Fayes

Elle apparaît à la tombée de la nuit, aux imprudents qui se promèneraient encore dans les parages... Son allure misérable, son dos courbé sous le poids des ans et ses doigts crochus d'arthrose, suscitent la pitié des bonnes âmes...
D'ordinaire, me direz-vous, les êtres bien pensant dans les contes et légendes sont saufs à la fin de l'histoire. Oui, mais le folklore auvergnat est injuste ! Voyez-vous celui qui prend pitié de la Galipote et lui offre son aide, se retrouve bientôt à porter celle-ci et son fardeau sur le dos, jusqu'à une masure qui n'existe pas, si bien qu'à errer dans les chemins sombre, il meurt d'épuisement...

La galipote

La Galipote est donc une créature profondément mauvaise. La grand-mère de l'inspecteur Pierre Fayet, qui mène l'enquête sur la disparition d'Angèle Donnadieu, lui disait enfant, lorsqu'il était en proie à ses angoisses, qu'il "portait la Galipote".

Extrait du texte :

Les effluves de l’ail doux embaumaient la pièce, aiguisant l’appétit. Il y avait un je-ne-sais-quoi de réjouissant dans ce fumet familier. Pierre en goûtait avidement l’apaisement, le réconfort, si rares étaient les moments où sa poitrine empesée lui permettait de respirer convenablement.

—   Tu portes la Galipote, mon petit… déplorait son aïeule, à l’époque.

La Galipote… cette créature maléfique du folklore auvergnat, qui vous guettait au coin du bois, vous sautait sur le dos et ne vous lâchait plus, jusqu’à ce que quelque sort vous en défît… jolie métaphore de l’angoisse...




Et si cette légende cruelle était en réalité une terrible métaphore de la mélancolie ?


Artisous, artisons, qu'est-ce que c'est que cette bête-là ?

Les artisous, artisans d'un drôle de fromage !


Extrait du roman "Le Mystère Angèle Donnadieu" :

"Quant à la soupe, il faudrait se contenter du quart de couronne de pain et du fromage aux artisous qu’il avait achetés à la hâte chez l’épicier-boulanger, rue du Bigadour. Sur le point de fermer, l’épicier avait accepté de rouvrir une minute. Le pain était parti depuis longtemps, mais grand cœur, le commerçant lui avait concédé un quart de la couronne qu’il ramenait à  la maison pour le souper. A part cela, il n’eut malheureusement à lui proposer qu’un morceau de fromage, car il ne commandait la charcuterie qu’en quantités modérées, préférant manquer que d’avoir à jeter."


       Pierre Fayet, l'inspecteur héros du roman, rentre donc chez lui avec ce curieux fromage : le fromage aux artisons, ou artisous, suivant les coins d'Auvergne où on le consomme. La voisine de ma mère, à Grand Rif, les appelaient même "les travailleurs".

      On retrouve d'ailleurs dans le patois "artison / artisou", la racine du mot "artisan".  Il s'agit donc bel et bien de travail, mais duquel ?


Et bien voilà : tout le monde connaît le Saint-Nectaire, la fourme d'Ambert, le Cantal et le bleu d'Auvergne. Ces fromages-là font partie des fleurons de la gastronomie française. Mais ce ne sont pas les seuls trésors d'Auvergne. Le fromage aux artisons est un mode d'affinage artisanal, très souvent même familial, qui perdure depuis l'époque celtique. Lorsque le caillé avait été pressé et salé, on en déposait des briquettes sur de la paille mêlée d'artisons, dans l'un des tiroirs de la table de la pièce à vivre et on attendait que cela "se fasse". C'est ainsi que l'on procédait dans les familles et que le fromage a traversé les siècles. Mais c'est aussi parce que sa production est toujours plus ou moins restée à très petite échelle qu'il n'a pas encore conquis ses lettres de noblesse.
Aujourd'hui il existe une production moins rustique et plusieurs labels se sont créés. La prochaine étape est l'obtention d'un AOP, en bonne et due forme !
https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/haute-loire-fromage-aux-artisous-part-quete-aop-1145225.html

Mais au final, c'est quoi les artisons ? Ce sont de petits acariens qui en grignotant les contours du fromage en forment la croûte et permettent un affinage tout en douceur. Ah, et ne vous inquiétez-pas : avant d'être consommé, le fromage est gratté et la première couche de croûte retirée. Du fait, il ne reste plus de travailleur sur le fromage consommable. Pensez-donc, ces petits alliés sont bien trop précieux pour être gaspillés ! Ils sont très consciencieusement récupérés pour les prochains affinages.

"Le Mystère Angèle Donnadieu", le "making of" de la couverture


"Le Mystère Angèle Donnadieu", le "making of" de la couverture


La transformation du cinéma La Scala à Ambert, sous-préfecture du Puy-de-Dôme


L'histoire débute sur la  scène d'une salle de spectacle, nommée "La Scala" à Ambert, Puy-de-Dôme. Or la Scala existe bel et bien ! C'est l'ancienne salle de cinéma d'Ambert, que j'ai assidûment fréquentée enfant. Elle a cessé les projections à la fin des années 80 et c'est cette même salle, dont la façade a été préservée, qui m'a inspiré le dessin de la couverture du livre.
Et oui il n'y a pas que la plume qui s'exprime dans mon grenier, il y a le pinceau aussi !

La photo d'origine :

L'ancien cinéma La Scala à Ambert Puy-de-Dôme
L'illustration à la gouache :

Reproduction du cinéma La Scala à la gouache

Et enfin, l'illustration numérisée,
Ambiance série noire :

La Scala à Ambert, ambiance série noire

Cela vous a plu ?