LE PROTOCOLE - LES MEMBRES DE LA CORPORATION


LE PROTOCOLE - RECRUES 


NUMERO UN  

Le fondateur de la Corporation Zarathoustra


Numéro un - Le fondateur - Roman "LE PROTOCOLE"


Extrait du tome 1 – « Le Protocole – Recrues » :

« Numéro un était issu des quartiers ouvriers de Sheffield. Il avait grandi avec la dureté des déconsidérés et la vacherie des nécessiteux. »

(Il) « …avait appris la rigueur, dans tous les sens du terme, de la sévérité au manque, en passant par le climat. Pas la détente. Le lâcher-prise, le « bon temps », s’apparentaient pour lui au laisser-aller et son surmoi le lui rappelait sans cesse, un surmoi tricoté avec les remontrances de sa mère et les sermons du principal, à l’époque où le porto premier prix, préparait le terrain chaque vendredi et samedi soir, pour la cuite et la traque en groupe.

A Sheffield, les fins de semaines étaient cadencées selon un rituel immuable. Les donzelles se paraient de leurs plus beaux atours : « rouge » provoquant, mini-jupe et caraco moulant, l’épaule dénudée, quels que soient l’âge ou la saison. Peu importe que le thermomètre avoisine le zéro, l’alcool et l’excitation réchaufferaient les perdrix. »

« Numéro un comme tous les autres, avait accumulé les amours bidons et leur lot de désillusions, mijoté à petit feu une délicieuse phobie de l’engagement, jusqu’à ce que la foire aux vanités 2.0 entre en résonnance avec les mises en garde de maman, pionnière de la famille énucléée… De guerre lasse, il s’était rabattu sur les mamelles rescapées des pays libéraux : le pouvoir et l’argent. Il avait troqué la table de billards contre l’arrière du comptoir pour payer ses études et puisé énergiquement dans des ressources cérébrales reléguées au cachot. Intrépide, teigneux, il avait finalement décroché son sésame pour le nouveau monde : celui des riches et des puissants, probablement la plus cuisante déception de sa vie. Mensonges, coups bas et corruption. Pour faire court.

Voilà. Il avait fait le tour de l’univers des hommes, atteint des sommets et tout ce qu’il éprouvait, c’était une envie de meurtre, de torture lente et un dégoût abyssal. Disparaître ou changer les choses. Un concept à creuser. La place qu’il occupait, correctement mise à profit, lui ouvrait des perspectives. Alors il avait enfilé son armure flambant neuve, celle qu’il conserverait jusqu’au bout, toute rutilante d’intégrité, de dévouement et de piété grave, tel un Galaad repentant, lancé à la conquête du graal avec pour bâton de Jacob, les enseignements de Nietzsche, converti en prophète. »


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